L’homosexualité et le sport : un véritable tabou !

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Aujourd’hui encore, bien que les mœurs ont largement évolué, les homosexuels restent souvent victimes d’homophobie. Ils sont souvent assimilés à de nombreux préjugés, tout comme les questions indiscrètes et insolubles. Dissimuler son homosexualité aux yeux de tous reste encore très répandu dans le monde actuel. Lorsqu’on est de la communauté LGBT, on se doit encore de rester discret, parfois même se cacher, sous peine de se faire rejeter et stigmatiser avec tout ce que cela représente comme frustration, souffrance et exclusion. Et cela touche de nombreux domaines et secteurs, la notion même d’« homosexualité » est généralement soumise à la réprobation « publique ». Ceci est plus particulièrement remarqué dans le monde du sport, là où l’homosexualité est le plus proche synonyme des mots stéréotypes et discriminations, un véritable tabou ! Il faut dire que le sport est bel et bien en retard pour ce qui est des discriminations liées à l’identité sexuelle.

Un contexte contradictoire par rapport au sport qui plaide pour l’inclusion de tous

Au sein d’un club sportif officiel, des nageurs adhérents refusent de s’entraîner avec des homosexuels dans un même bassin. À la suite de l’aveu de leur homosexualité, des athlètes de niveau international se retrouvent rejetés, tandis que des joueuses de football lesbiennes sont exclues de leur équipe pour motif qu’elles ne veulent pas, ou plutôt ne peuvent pas, dissocier leur vie privée de leur vie sportive… Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres formes de discriminations auxquelles les homosexuels peuvent se heurter dans le domaine du sport. Le monde du sport est réellement impitoyable pour les gays et les lesbiennes.

La majorité des fédérations sportives s’y prêtent également. Selon certains, parler ouvertement de la présence des homosexuels dans une quelconque discipline risquerait de nuire à l’image du sport, et affecterait autant les relations publiques que commerciales. En effet, jusqu’à maintenant le cliché de l’homme sportif, « un vrai mâle » qui exprime sa virilité dans toute sa splendeur prime toujours par rapport à un homosexuel préjugé faible et déviant. Il l’est d’autant plus pour les disciplines qualifiées de « sports d’homme », tel que les sports collectifs comme le football et le rugby. Ainsi donc, exit la qualification d’« homme » pour les gays. Pour ce qui est des sponsorings, ce sont les marques, les enseignes et les magazines qui imposent : le sportif sur lequel ils misent se doit d’exalter au mieux sa masculinité, tout comme la sportive qui se doit d’être une muse de la féminité, et tout cela sans même que leur sexualité soit questionnée !

L’hétérosexualité est de mise… par crainte d’être mis à l’écart !

Le problème avec la société actuelle et l’homosexualité, c’est qu’on n’accepte pas de considérer un sportif homosexuel pour ses qualités et performances, mais tout juste pour son orientation sexuelle. La notion d’homosexualité est directement mise en avant par rapport à tous les autres. Ainsi, lorsqu’on est un sportif de haut niveau, on devrait souvent s’abstenir de révéler sa véritable identité sexuelle par peur que le grand public ne nous suive plus. Et relation de cause à effet, on se voit jugé à tort par le reste de l’équipe, mais encore, les sponsors risquent fort de vous abandonner.

Du côté des sportifs amateurs, comme souvent ils sont les plus proches du reste du monde et donc facilement atteignable, ce sont les remarques ainsi que les réflexions désobligeantes jusqu’aux insultes venant des autres qu’on redoute le plus. Pour la grande majorité des hétérosexuels qui se proclame « normal », être homo est directement assimilé à une « grande » faiblesse, cela nuit à ce culte de virilité pour les hommes, et donc aux performances sportives !

On se doit alors de rester discret sur notre véritable orientation sexuelle. Sous peine d’être traité comme le mouton galeux, on s’annonce hétéro pour suivre le troupeau, comme des sportifs « tout à fait normaux ».

Les Gays Games ou la lutte par excellence contre les discriminations et les exclusions dans le milieu du sport

Récemment en août 2018 et pour la toute première fois, la France a accueilli les Gays Games pour sa 10e édition. Instaurés en 1982 à San Francisco par l’athlète américain Tom Waddell, les Gays Games ont pour but d’élargir le concept des Jeux Olympiques à la notion de tolérance. C’est pour cette raison que cette forme de compétition s’appelait au départ les Gays Olympics. Coïncidence ou un évènement qui amène à un autre pour la France, c’est durant cette même année 1982 que l’homosexualité a été officiellement dépénalisée par l’Assemblée Nationale.

Les Gays Games se tiennent tout les 4 ans et contrairement à ce que l’on pourrait bien penser, ils ne sont pas réservés exclusivement aux homosexuels, la compétition est ouverte à tous sans aucune distinction d’orientation sexuelle, et évidemment ni de genre, de couleur, d’âge et de religion. Les Gay Games réunissent tout le monde autour des valeurs de diversité, respect, égalité, solidarité et partage, c’est le concept à la base même de l’esprit du sport et de la culture. Ce n’est pas pour rien qu’on attribue également aux Gays Games le nom mérité de « Mondiaux de la diversité ».

Après Amsterdam en 1998 et Cologne en 2010, Paris est donc la troisième ville européenne à avoir accueilli les Gays Games. Il faut noter que la capitale française avait déjà candidaté pour être hôte de ces évènements en 2010, mais c’est Cologne qui l’a remporté. Durant cette 10e édition, plus de 10 000 sportifs originaires de 90 pays se sont concourus dans 36 disciplines. Et là où les Gays Games se distinguent également, c’est que tous les participants, sans exception, se voient décernés une médaille après chaque épreuve, puisque ce ne sont pas les performances qu’ont louent avant tout, on glorifie le vrai esprit du sport inclusif et pour tous. Une réelle façon de souligner l’homophobie dans le sport, contribuant à l’effort de tout un chacun pour lutter contre les discriminations et les stéréotypes… À suivre…

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2 commentaires

  1. Complet et bien informé. Merci. Un seul regret : trop de scories dans le texte (orthographe, syntaxe, maladresses d’expression, piètres tournures…). Ce genre de contribution mériterait une relecture exigeante pour la suite.

    • Merci Michel,
      Nous allons informer nos rédacteurs pour que le résultat soit de meilleur qualité…